« PROMESSES »

UN SECTEUR DÉDIÉ AUX JEUNES GALERIES ET À LA CRÉATION ÉMERGENTE

« Promesses », un secteur dédié aux jeunes galeries et à la création émergente

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« Promesses », secteur dédié aux jeunes galeries de moins de six ans d’existence, offre un éclairage prospectif sur la pointe avancée de l’art contemporain. Les galeries peuvent présenter un maximum de trois artistes émergents et 45 % du coût de la participation est pris en charge par la foire. Très international et renouvelé à 67 % en 2023, ce secteur accueille neuf galeries.

Baert Gallery (Los Angeles), présente les œuvres sur toile et dessins de l'Américano-Norvégienne Melinda Braathen (1985) et de l’Allemande Sophie Wahlquist (1983) qui s’inscrivent dans le renouveau actuel de la peinture figurative : paysages oniriques et phosphorescents de nature pour la première, évocation de l’imaginaire de l’enfance pour la seconde avec des peintures gestuelles et colorées de scènes d’enfants sans corps.

De même, Enari Gallery (Amsterdam) met en avant les paysages de nature semi-abstraits de l’Allemand Raffael Bader (1987). Ceux-ci, traités dans une veine symboliste, répondent aux portraits stylisés sur fond d’aplats de couleur vive du Danois Thomas Mau (1978), inspirés de la littérature.

Le dialogue entre différentes traditions, générations et cultures, réunit chez Felix Frachon (Bruxelles) deux artistes français Marianne Aublet (1948) et Jimmy Ruf (1980) ainsi que l’artiste indien Shine Shivan (1981), auteur de grandes compositions au fusain, à l’encre noire ou rouge sur du papier traditionnel indien, peuplés de créatures d’entre deux mondes, cosmonautes aux mains griffues, animaux et humains aux traits bruts et écorchés.

Anne-Laure Buffard Inc (Paris) met l’accent sur trois artistes, les sœurs jumelles coréennes Park Chae Dalle et Park Chae Biole (1997), et le plasticien français Elie Bouisson (1996) qui interrogent notre façon d’habiter le monde par la revalorisation du geste quotidien (tricot pour Park Chae Dalle et Park Chae Biole, couture pour Elie Bouisson) et le rapport aux éléments naturels (feuilles d’arbres transformées en toiles colorées pour les premières, assemblage de matériaux organiques, textiles et objets familiers pour le second).

À la Spaceless Gallery (Paris, Miami), l'intelligence artificielle, les formes organiques et la matière sont mises à l'honneur à travers une collaboration entre trois artistes de la scène française ; la céramiste Olga Sabko (1990), le collectif aurèce vettier (1990) alliant poésie et intelligence artificielle et Quentin Derouet (1988) qui présente de nouvelles œuvres sur toile réalisées avec comme unique ressource matérielle, une fleur, la rose rouge, qu’il a créée par hybridation pour la qualité de son pigment.

This Is Not A White Cube (Lisbonne, Luanda) met en avant deux artistes portugaises, Manuela Pimentel (1978) et Vanessa Barragão (1992), qui revisitent le patrimoine ancestral et le geste artisanal. La première prélève des affiches de rue qu’elle assemble et sur lesquelles elle intervient à l’acrylique et au pochoir évoquant la tradition murale de l’Azulejos. La seconde réalise des sculptures textiles à partir de tissus recyclés et porteuses d’un message écologique.

La galerie Hors-Cadre (Paris) fait dialoguer trois artistes, Lucile Boiron (1990), Clara Imbert (1994) et Mathieu Merlet Briand (1990) dont le travail questionne le monde visible et invisible, leurs frontières, par le biais de nouvelles proximités et matérialités. Dans les installations photographiques de Lucile Boiron, la peau s'affranchit de ses fonctions traditionnelles (contenir, protéger, délimiter) pour muter en un lieu de passage et de transfigurations multiples. L’installation Reliques de Clara Imbert rassemble des objets utilisés dans les rituels sacrés qui sont comme des vaisseaux vers un monde invisible. Avec pour médium les big datas, Mathieu Merlet Briand recycle le Cloud, des milliers d'images, vidéos et informations digitales. il façonne et synthétise ces flux, afin d'en créer des matérialisations tangibles sous la forme d’objets.

La Galería Rebelde (Guatemala City) réunit trois artistes guatémaltèques de différentes générations : Angélica Serech (1982), artiste indigène de Comalapa qui réinvente la tradition ancestrale du tissage maya pour créer des œuvres textiles uniques ; Clara de Tezanos (1986), connue pour ses objets et sculptures sensoriels de bois et de verre qui capturent la lumière et transforment la perception de l’espace ; Diana de Solares (1952) qui réalise des structures en trois dimensions aux motifs abstraits colorés faites à partir d’objets et de matériaux trouvés et recyclés.

La galerie Gaep (Bucarest) orchestre un regard croisé entre deux artistes de générations différentes qui ont recours à la technique du collage comme « acte de résistance » : le Roumain Mircea Stănescu (1954), figure centrale de la scène roumaine des années 1980, et le Croate Damir Očko (1977).

Pour Mircea Stănescu, le collage était le médium le plus approprié pour traduire sous un régime totalitaire « un mécontentement instinctif, le réflexe d’un existentialisme en faillite », tandis que pour Damir Očko, il est le moyen d’interroger le langage et les représentations du pouvoir politique.


Baert Gallery (Los Angeles)
Anne-Laure Buffard Inc. (Paris)
Enari Gallery (Amsterdam)
Gaep Gallery (Bucarest)
Galerie Felix Frachon (Bruxelles)
Galerie Hors-Cadre (Paris)
La Galería Rebelde (Guatemala City)
The Spaceless Gallery (Paris)
This Is Not A White Cube (Lisbonne, Luanda)

Thomas Mau, Untitled King, 2021
Lucile Boiron, Au commencement, L’araignée ou le crachat I, Mater, 2022
Manuela Pimentel, Salpicos de Maresia, 2022
Jimmy Ruf, vanishing point , 2019
Diana de Solares, Untitled, 2022
Damir Ocko, Untitled, 2017

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